Agriculture et changement climatique : quels engagements pour demain ?

Agriculture et changement climatique : quels engagements pour demain ?

01-07-2021

agriculture et changement climatique

Alors que les questions environnementales sont au cœur du débat public depuis plusieurs années, le monde agricole se questionne lui aussi sur la manière de réduire son impact sur l’environnement.

Face à des périodes de sécheresse de plus en plus longues et nombreuses, les agriculteurs sont, eux aussi, victimes du dérèglement climatique. Agriculture et changement climatique sont donc au centre d’un questionnement global : comment inverser la tendance et s’engager pour une agriculture durable ?

Si les producteurs doivent nécessairement se tourner vers des techniques agricoles alternatives, les consommateurs doivent, eux aussi, accepter de consommer moins, mais mieux...


L’impact de l’agriculture sur le changement climatique


Les exploitations agricoles et l’émission de gaz à effet de serre (GES)

Les émissions de gaz à effet de serre émanent pour partie de l’agriculture, juste après l’industrie et le transport. D’après le Ministère de l’Agriculture, près de 20% des émissions sont produites par ce secteur d’activité notamment via l’élevage qui représente 75% des émissions.

Parmi ces gaz à effet de serre, on pense généralement à la production de dioxyde de carbone (CO2), pourtant deux autres gaz moins connus y contribuent de façon considérable :

● Le méthane : provenant de la fermentation et de la digestion des vaches notamment détient un pouvoir de réchauffement 28 fois plus important que le CO2 ;
● Le protoxyde d’azote : provenant de l’usage d’engrais azotés utilisé en agriculture conventionnelle

Pour réduire ces émissions, adopter des techniques agricoles biologiques et favoriser des élevages biologiques basés sur des systèmes d’herbage devient un enjeu majeur pour limiter l’impact de l’agriculture sur le changement climatique.

Les techniques alternatives agricoles


Parmi les actions à mettre en œuvre rapidement, transformer les pratiques de l’agriculture conventionnelle permettrait d’adopter des techniques plus respectueuses de l’environnement pour :

● Optimiser la fertilisation des sols en limitant le recours aux engrais chimiques de synthèse ;
● Favoriser un élevage écologique : produire moins, mais mieux ;
● Préserver la qualité du sol et le laisser en bonne santé en réduisant l’usage des produits phytosanitaires.

L’Agriculture Biologique contribue à une agriculture plus responsable pour le climat.


Le changement climatique dans nos assiettes

La réduction des gaz à effet de serre passe également par ce qui se trouve dans nos assiettes. Cela commence par repenser notre façon de consommer : manger moins, mais mieux. Les règles sont simples et l’enjeu de taille :

● Réduire le gaspillage alimentaire ;
● Limiter la consommation de produits transformés ;
● Diminuer la consommation de produits emballés ;
● Diminuer la consommation de viande
● Favoriser des fruits et légumes bio, locaux et de saison.

L’agriculture victime principale du dérèglement climatique

Les agricultures gourmandes en eau

Ces changements sont d’autant plus essentiels que l’agriculture demeure l’une des principales victimes du dérèglement climatique. En effet, le secteur agricole est, de par sa nature, très sensible aux aléas du temps.

Dans son programme Climateau, l’association Bio Loire Océan a notamment évalué la maîtrise des ressources naturelles par rapport aux activités des agriculteurs. L’eau s’est ainsi révélée l’un des principaux facteurs de vulnérabilité des producteurs à court terme.

En quelques années seulement le dérèglement climatique est venu perturber l’activité des exploitants agricoles. Une véritable problématique s’est alors dessinée pour les producteurs notamment ces dernières années face à l’augmentation des étés caniculaires : Comment continuer à produire assez pour assurer la souveraineté alimentaire, vivre correctement de leur métier avec un accès à l’eau limité ?


Les enjeux de l’eau sur la biodiversité

Si la réduction de la consommation d’eau des productions agricoles est un enjeu majeur en termes de préservation des ressources, il faut veiller à ne pas impacter trop lourdement les exploitations déjà perturbées par la sécheresse. Une réduction plus importante d’accès à l’eau serait de nature à :

● Réduire la surface cultivée ;
● Diminuer le volume de production ;
● Réduire la diversité des produits cultivés.

Les alternatives de l’agriculture pour le changement climatique

Comment dissocier alors agriculture et changement climatique ? Des alternatives ont été appréhendées grâce au programme Climateau en se basant sur les prévisions climatiques futures. Face au déséquilibre des pluies hivernales torrentielles contre les sécheresses estivales annoncées, des solutions existent :

● Récupérer les eaux de pluie ;
● Stocker l’eau en hiver dans des réserves ;
● Utiliser l’eau stockée pour permettre de produire des produits de qualité en été.

Ce processus serait non seulement bénéfique pour l’agriculture, mais favoriserait aussi la faune et la flore en préservant la biodiversité.

L’enjeu du changement climatique correspond finalement à la transition vers une agriculture écologique, protectrice de la biodiversité des eaux et des sols. Favoriser la pluralité de nos espèces permettrait ainsi de multiplier les chances que certaines résistent face au réchauffement climatique et assure notre sécurité alimentaire.

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